Une taverne. Un sadida. Entre les deux, un tumbleweed roulant de droite à gauche, au gré du vent. Le sadida. La mine renfrognée. De grosses gouttes de sueur dégoulinent de son front. Il plisse ses yeux pour se protéger d'un soleil de plomb. Sa main est crispée telle la menotte d'une mémé atteinte de polyarthrite. Il caresse son bâton (ahem), s'en saisit (ahem ahem) et pousse un beuglement similaire au cri terrifiant d'un bouftou en rûte. Le sadida s'élance prend appuis sur son bâton effectue des pirouettes et autres figures complexes, saute par dessus le tumbleweed et se retrouve devant la porte de l'établissement. Pour parfaire son effet, il décide d'ouvrir le battant d'un violent coup de pied. La porte s'ouvre, le bruit fait sursauter les clients, la porte claque contre le mur et se rabat sur le nez du sadida qui tombe à terre par la violence du choc. L'auditoire éclate de rire. Décidé à entrer malgré les quolibets qui auront encore des conséquences psychologiques 27 ans plus tard, le sadida se faufile à l'intérieur. Certains badauds se gaussent encore, mais un regard noir du fauve leur intime de se taire.
Il balaye la pièce d'un bref coup d’œil. Une épaisse fumée encombre le plafond, un éclairage des plus sommaire, des serveuses au physique fatigué, et une clientèle de gueux crasseux. Bref l'univers dans lequel le sadida a l'habitude d'évoluer. Plus en avant il aperçoit de dos, un iop accoudé au comptoir, éclairé par un trou au plafond, qui combiné avec les turbulences de la fumée lui donnait une allure fantomatique. "Voilà mon homme !" déclare le sadida avant de s'élancer à la rencontre du guerrier déchu. "Ainsi donc c'est dans un boui-boui cradingue à faire friser les poils pubiens d'un trooll que je retrouve le grand Léonid (aussi connu sous le nom de Léonid Double-Tiret), coupeur de bras, et grand charmeur de ces dames crâ." Le iop soupire et tente de relever sa tête en vînt. « Tu sais » reprit le sadida, « t'es parti sans me faire la bise, ça ne se fait pas entre gentlemen ». Le barman s'approche et tape sur l'épaule du sadida. « Minute ! » grogne t-il, « tu vois bien que je suis occupé !». Mais le barman insiste et secoue vigoureusement le sadida. Le sadida se retourne et a un mouvement de recule « houla ! T'as une drôle de tronche tu sais ? Avec ta gueule de cul je m'étonne qu'il y ait encore tant de clients dans ton étable à pourceaux ! ». Le barman avait en effet les traits défigurés et les expressions du visage floues. Il ouvre la bouche et se met à bredouiller des sons inintelligibles « meûillé-ou ! meûillé-ou ! ». « Que dîtes vous ? » lui demande le sadida. Le barman pour seule réponse lui secoue de plus en plus fort l'épaule.
« Réveillez-vous ! Ré-veil-lez-vous ! » disait un sram tout en donnant quelques baffounnettes au sadida qui ruminait sa langue pâteuse. « Si vous êtes là pour une candidature, c'est à votre tour ! ». Le poilu lui attrapa sa main et lui fit « toi le larron, si tu veux faire de vieux os, il faudrait t'arrêter de me baffer. Bon maintenant, si tu le permets, je vais y aller. J'ai un Destin qui m'appelle ». A ces mots, le sadida se leva d'un air majestueux, et avança un pied devant l'autre, s'appuyant sur son bâton, comme un monarque s’appuierait sur sceptre. « Bien le bonsoir à vous, Gueûleuh-de-Boâ ! » tonitrua t-il « Je suis le noble et fier, et valeureux, et resplendissant, et bien odorant, et musculeux, Zonka ! Et avant d'entamer la conversation sur un éventuel contrat et salaire, j'aimerai savoir si parmi vous il y a des femmes - si possible sadidettes mais je m’accommoderai d'autres races - qui soient chaudes comme la braise mais fraîches comme la rosé et qui seraient prêtes à s'occuper de mon corps musculeux. Vous comprendrez qu'il faut que j'entretienne ma forme. Et bien des volontair-euses ? »
Voilà c'était la partie la plus intéressante, passons à la partie la moins intéressante, IRL. N'ayant pas actuellement une situation aussi glorieuse que mon personnage, je me permettrai de répondre succinctement aux questions demandées, mais de belle façon, si vous me le permettez (oh l'autre ! Un personnage dans le personnage qui parle de son personnage). Je suis de sexe masculin (je vous ferai gré des détails sur mon sexe), et âgé de 48 équinoxes. J'ai l'honneur de posséder Zonka, le plus beau Sadida qui existe. Il est maître chasseur et boucher, et tailleur 47 mais les métiers comme le farming l'exaspèrent, c'est pourquoi il pratique très peu. Enfin je veux dire, ça m'exaspère, je pratique très peu. Il préfère parcourir les donjons bras-dessus bras-dessous avec ses potes en beuglant de salle en salle et pincer les fesses des filles. Je joue à Dofus par erreur depuis les premières bêta lorsque les monstres n'étaient pas encore présents. Et je ne saurais expliqué ma présence encore sur ce serveur autrement que par la présence d'autres joueurs avec qui il est bon d'échanger quelques palabres. Je ne prête pas mes comptes sauf cas de force majeur ce qui est arrivé occasionnellement que deux fois. Et pour être un Gueule de Bois il me faut abandonner mon ancienne guilde, La Main Sage, une guilde que j'affectionne tout particulièrement, puisque c'est la première guilde sur ce serveur sur laquelle j'ai trouvé la possibilité de faire du RP, mais surtout qui était composée de gens matures qui placent la convivialité avant les statistiques et le grobillisme. C'est cet état d'esprit, que je recherche. Malheureusement cette guilde se meurt, et je tourne plus aux monologues qu'à autre chose. Si je suis accepté, je ne désespère pas de rapatrier les quelques boiteux qui restent, ici. Et si je suis accepté, pourrais-je avoir le titre honorifique de Gueulard des Bois ?:p
Désormais je suis en attente de vos tomates ou de vos poignets de main. Si vous avez dix balles, je ne suis pas contre non plus ...
PS : j'aime bien râlé, ça joue ou pas ?